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Les Autres (The Others) de Alejandro Amenabar

Publié par Antoine sur 15 Août 2014, 23:01pm

Les Autres (The Others) de Alejandro Amenabar

Voilà un film dont il est difficile de parler sans le déflorer, et l’on s’attendrait presque à trouver en guise de bande annonce un Hitchcock revenu nous intimer de ne rien dévoiler aux « innocents » qui n’ont encore rien vu.
Disons qu’il repose sur trois choses : des personnages emblématiques, une ambiance et un scénario. Du scénario je ne dirai que le strict minimum : nous sommes en 1945 dans l’Ile de Jersey, une jeune mère – Nicole Kidman – vit confinée avec ses deux enfants dans un immense manoir. Ces enfants souffrent d’une étrange maladie - comme elle l’explique aux trois nouveaux domestiques qui entrent à son service : ils sont photosensibles et ne doivent sous aucun prétexte être exposés à une lumière plus forte que celle de la flamme d’une bougie.
Le réalisateur tire bien sûr parti de ce postulat pour nous plonger dans une obscurité oppressante. Le décor joue également un rôle essentiel : c’est un dédale de couloirs, de portes et de débarras. Cependant il a choisi de l'exploiter non pas en multipliant les angles de prise de vue mais en y promenant sa caméra à toute allure : ce qui reste un effet facile et ne sert pas particulièrement le suspense. Plus que le suspense c’est d'ailleurs la peur que veut susciter Amenabar. Il s’agit comme l’expose le dossier de presse « de réveiller des sentiments primaires de peurs enfantines ». C’est la partie la plus conventionnelle et la plus discutable du film car si pour ma part j’ai, je l’avoue, sursauté plus d’une fois sur mon siège, c’était surtout dû à l’effet conjoint d’une musique retentissante et d’un montage saccadé. De vieilles ficelles qui jouent efficacement avec les nerfs des spectateurs mais qui apparentent par moments le film à un lunapark (avec montagnes russes et train fantôme).
Mais ce qui est perdu en profondeur dans la mise en scène proprement dite est regagné avec les personnages. Nicole Kidman avec ses tailleurs stricts et sa beauté glaciale a tout d’une héroïne hitchcockienne. Désemparée et tyrannique elle forme avec ses enfants une entité qui rappelle à plus d’un titre les tragédies grecques, mais chut ! il faut aller voir.

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